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1/ Alexis, peux-tu nous dire comment on arrive au poste de Chargé de projets digital à « Inter Rhône » ? 

En prenant plusieurs virages ! J’ai une formation universitaire en Droit, puis un Master de l’IAE. J’ai commencé ma vie professionnelle en agence de communication, spécialisée dans la communication publique, puis je suis passé chez l’annonceur en intégrant la Communauté d’agglomération du Grand Avignon. La bas, j’ai allié ma connaissance du Droit public et ma passion pour le digital en travaillant sur les établissements culturels, le marketing territorial et la mise en place du tram. Même si je suis encore jeune (30 ans), je fais partie de la dernière vague d’étudiants pour qui le digital n’existait qu’en dehors de la fac. En 2016, Inter Rhône a remodelé son service communication en créant le poste de chargé de projet digital. J’avais envie d’un nouveau projet pro à ce moment-là et le monde du vin m’attirait. Les planètes se sont alignées et j’ai pu démarrer à l’interprofession en janvier 2017.

2/ Selon toi, les enjeux du digital et de la filière viticole en 2020 c’est ? 

Pour moi, l’enjeu du digital est toujours de sublimer le réel ! 

Dans le monde du vin ça se traduit d’abord par le fait de faciliter l’accès aux domaines et aux vignerons. Le digital est l’allié idéal de l’œnotourisme. On peut y trouver toutes les infos pour prévoir sa venue dans le vignoble, plusieurs mois ou quelques minutes avant. Ça permet aussi de partir plus librement à la découverte de nos AOC.

L’autre versant est le fait de simplifier l’accès au produit, démocratiser le savoir autour du vin, le rendre accessible à tous et désacraliser la dégustation : )  

3/ Quelle est la place des agences de communication dans tes missions ? 

Elle est importante. Le digital est un repère d’experts en tout genre. J’ai travaillé avec une agence web pour la refonte de notre site web et de notre espace adhérents, une agence social média pour le déploiement de notre stratégie réseaux Sociaux en Europe où nous avons près de 20 comptes Facebook, Twitter, Instagram, Youtube, Pinterest, Linkedin dans 8 pays, et l’agence la Bicyclette de Paul qui nous accompagne dans notre stratégie Oenotourisme. 

4/ Si tu devais donner une raison de bosser avec une agence de com’ ? 

Comme je le disais, le digital est un repère d’experts et il est impossible d’être soi-même un expert dans tous les domaines. Chaque métier a ses particularités et ses logiques propres. Une agence permet le regard d’un expert sur nos problématiques. Qui plus est un regard extérieur et neuf sur nos dossiers ! Ça donne un vrai coup de frais et une analyse souvent très juste sur les questions qu’on se pose au quotidien. 

5/ Et une raison d’être prudent (objectivité oblige !) ? 

Les objectifs intenables. Il arrive que des agences moins « regardantes » que les autres vendent une prestation qu’elles ne pourront pas tenir. 

Pour ça, j’accorde de plus en plus d’importance à la relation humaine que je peux avoir avec une agence. Les références ne font pas tout. Lorsque je sens que ça peut bloquer humainement, j’ai tendance à être réticent. 

6/ La campagne de com’ qui t’a marquée/inspirée ? 

La première c’était la campagne « Joga Bonito » de Nike à la fin des années 2000. L’esprit était extra : un peu pirate, avec un mix de film « caméra au poing » et d’images de match, le tout hosté par Eric Cantona… C’était génial. 

Plus récemment j’ai bien aimé la campagne « People for Smarter Cities » d’IBM (https://vimeo.com/67570047) où les affiches publicitaires physiques se transforment en mobilier urbain (bancs, rampes…) en les tordant légèrement ! Le concept est simple mais génial. Et ça défend l’idée que j’aime : le web doit aider à rendre la vie meilleure ! 

7/ Si tu avais les moyens financiers de Bill Gates et que tu pouvais réaliser la campagne de communication de rêve, tu commencerais par quoi (interdiction de dire que tu appelles l’agence « La Bicyclette de Paul ») ? 

Ahaha j’appellerai Sylvère (fondateur de la Bicyclette de Paul) au 06 47 87 72 36 pour réfléchir à ce qu’on fait ! 

Sinon j’aime bien l’idée de créer des objets physiques liés à une campagne, lui offrir une réalité palpable. Avec les moyens financiers de Bill Gates, je réfléchirai à donner vie à ma campagne avec des artistes que j’aime. 

Dans cet esprit, il y avait la Campagne « Nike : on air » où des ateliers créatifs étaient mis en place dans toutes les grandes villes du monde et les gens devaient créer leur paire de basket idéale inspirée par leur ville. En parallèle, ils relançaient des modèles « classiques » boostés par les différentes collaborations plus artistiques. Nike est souvent très fort ahaha ! 

8/ Qu’est-ce que tu réponds à ceux qui disent que l’argent est le nerf de la guerre dans le digital et la communication ? 

Le budget de com est toujours important, c’est sûr, encore plus à l’heure ou Facebook devient plus Média que Social Media. Il y a une base d’outils digitaux à avoir (site web, réseaux sociaux…) qui fatalement coûtent un peu. Mais le plus important après ça c’est le fond du discours ! La conviction et la passion restent les moteurs de communication les plus engageants. Je pense qu’il faut avant tout croire en soi et en son produit. 

9/ Un conseil pour finir ? PS: Mangez des brocolis c’est déjà pris ! 

Le digital a l’avantage de permettre d’essayer, de recommencer, de tester nos campagnes, de modifier le tir… je parlais des campagnes Nike pendant cette interview alors je fais finir avec eux pour le conseil de la fin : Just do it 🙂

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Le 7 février 2020